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Moteur
Pas de changement notable du côté du moteur de la Harley-Davidson Forty Eight 2016. Le bon vieux twin Evolution 2 refroidi par air de 1 202 cm3 conserve sa distribution culbutée et ses cotes à l’ancienne, soit une course allongée (96.8 mm) pour un alésage de 88.9 mm. Alimenté par injection électronique et dépollué aux échappements, ce moteur se caractérise par son couple largement disponible à bas et mi-régime.
Harley-Davidson ne communique plus sur la puissance de ses moteurs, mais uniquement sur la valeur de couple (96 Nm) que nous avons eu l’occasion de vérifier sur un banc de puissance à rouleau lors de notre récent comparatif face à l’Indian Scout. Avec 72 chevaux et 10,4 mkg, ce bicylindre ne se montre pas si mollasson que cela.
Côté entretien, la première révision intervient à 1 600 km, ce qui souligne l’importance du rodage sur ce type de moteur à la technologie disons héritée du passé. L’intervalle des révisions est fixé tous les 8 000 km, avec une vidange d’huile systématique et un contrôle du filtre à air et des bougies avec un remplacement au cas par cas.
Partie-cycle
On relève bien plus de modifications sur cet aspect pour 2016. Harley-Davidson a visiblement pris en compte les remarques vis à vis du confort de sa 48. Les suspensions sont revues avec l’arrivée d’une toute nouvelle fourche de 49 mm de diamètre ! Côté look, ça en impose. Les tés de fourche sont également modifiés en conséquence avec la présence supplémentaire d’un rigidificateur de fourche implanté juste au niveau du garde-boue avant. Le train avant devient donc plus rigide.
Les amortisseurs, réglables par molette mais via une clé logée sous la selle, se veulent plus performants en termes d’amortissement. Cela semble probant à l’usage avec un fonctionnement plus progressif, sensible surtout sur les chocs les plus prononcés. Les jantes abandonnent les rayons au profit de modèles à bâtons en aluminium coulé avec des parties usinées. Plus rigides, plus modernes, dénuées de chambre à air, elles permettent de clairement identifier la Forty Eight 2016 de la 2015.
Le freinage évolue également : disques de 300 mm contre 292 mm auparavant, disque flottant à l’avant, étriers à 2 pistons différents, ABS de série, la Forty Eight 2016 freine de façon convenable, même si le feeling pourrait gagner en progressivité.
Equipement – Fabrication
L’équipement est réduit à sa plus simple expression sur ce modèle épuré. Il est d’ailleurs similaire à la version 2015 de la Forty Eight : un compteur lisible pourvu d’un trip partiel, d’un indicateur de rapport engagé, d’une horloge…le trip partiel prend toute son importance avec le réservoir de 7,9 litres qui limite l’autonomie à 120 kilomètres maximum avant réserve.
Les commodos, revus il y a peu, intègrent des fonctions de feux de détresse ou de défilement des informations dans le compteur. L’ergonomie des commandes est d’ailleurs très correcte, malgré l’absence de réglage en écartement des imposants leviers. L’ergonomie générale est bien plus radicale, avec une position tout en avant.
Les échappements gagnent cette année de nouveaux pare-chaleur, lesquels se montrent assez efficaces. Côté fabrication, il faut relever l‘omniprésence du métal sur la Forty Eight, comme sur toute Harley-Davidson qui se respecte. Mais si les matériaux ou la qualité des chromes sont très satisfaisants, l‘assemblage reste plutôt perfectible du côté des connexions électriques notamment. Il y a tout de même un grand nombre de câbles trop présents visuellement. Certes, la Forty Eight est une moto dépouillée, sur laquelle la marge pour dissimuler les câbles est réduite, mais la Motor Company pourrait faire quelques efforts.
